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Stéphane Chalmel fait le point sur les relations avec les experts


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Carrossiers

Mercredi 22 octobre dernier, une soixantaine de carrossiers sont venu à la maison de l’artisan participer à une réunion à laquelle le cabinet d’expertise BCA était invité. Les débats furent animés et parfois houleux, preuve que sur le terrain la situation est tendue. Cette réunion fait suite à un mouvement engagé cet été par les carrossiers du 66.

Stéphane, quels sont les problèmes rencontrés actuellement par les carrossiers avec les experts ?

Nous rencontrons souvent des désaccords sur la prise en charge de nos prestations, les experts revendiquent des prix à la baisse et nous mettent sous pression, ce qui a pour effet d’instaurer un climat de tension. Dernièrement, la remise en cause de nos tarifs de manière détournée, en émettant un « désaccord sur le montant global de la facture » a mis le feu aux poudres. Les clients sont ainsi incités à faire effectuer les réparations dans d’autres garages moins chers.

 

Pourtant, le client est bien libre de choisir son réparateur ?

Il l’a toujours été, et en plus la loi amont l’a acté définitivement cette année. Il est certain que les compagnies d’assurance souhaiteraient bien que les carrossiers travaillent au tarif low cost, pour faire toujours plus de profits. On peut comparer les problèmes de la carrosserie à ceux des agriculteurs qui travaillent avec la grande distribution en dessous de leur coût de revient.

 

Comment se porte le secteur de la carrosserie ?

Beaucoup d’entreprises ferment ou sont en difficulté, la crise n’a pas amélioré les choses, et les assureurs profitent de la situation pour inciter les experts à resserrer au quotidien la pression sur nos tarifs. C’est bien souvent la remise que nous avons sur les pièces qui permet de combler le déficit main d’œuvre.

 

Concrètement, comment avez-vous fait bouger les choses ?

Suite aux réunions de cet été, un courrier a été envoyé par la FFCR au directeur local du BCA. Une fuite a permis sa diffusion dans la presse ce qui a fait souffler un vent de panique au sein de ce cabinet National d’expertise. Cela a permis de déclencher une réunion sur Paris à laquelle le Patrick  Pardo (Président FNAA66) et moi-même avons activement participé. Suite à cette rencontre, il a été décidé d’organiser une réunion de conciliation à Perpignan.

 

Quels sont les résultats concrets et avancées pour les carrossiers suite à ces réunions ?

Nous avons pu apprécier le discours du conciliateur national qui a rappelé que la charte signée au plan national est d’application obligatoire, donc chaque partie doit s’y référer. Plusieurs dossiers bloqués ont aujourd’hui trouvé une issue favorable grâce à nos interventions. Nous avons pris rendez-vous dans quelques mois pour évaluer la situation et voir si les beaux discours auront des effets concrets.

 

Que peut-on conseiller aux carrossiers qui rencontrent des problèmes avec les experts ?

Il faut systématiquement communiquer par mail avec les experts, respecter les chartes existantes et lorsque le dossier ne trouve pas d’issue, faire remonter celui-ci à son représentant syndical local. 

 

Quels enseignements peut- on tirer de cette action ?

Contrairement à ce que l’on entend souvent, les jeux ne sont pas fait, réagir et s’unir sont les clés de notre liberté. Chaque artisan à le pouvoir de faire évoluer les choses… Encore faut-il s’en donner les moyens.

 

Pour aller plus loin

le reportage de France Bleu Roussillon

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L'article de l'Indépendant