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Déconfinement : un soulagement en demi-teinte


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Nous avions mené, au niveau national, et localement, un important travail de sensibilisation auprès des élus pour obtenir une réouverture dès la fin de cette semaine. Nous avons donc, dans un premier temps, été soulagés de voir notre demande aboutir. Certaines professions de l’Artisanat ont été très fortement touchées par les interdictions d’ouvrir, on pense notamment aux coiffeurs, aux esthéticiennes, et à d’autres qui devaient limiter très fortement leur activité : couturières, fleuristes, bijoutiers… Chez tous ces artisans, les aides du gouvernement et de la région ne suffisaient pas à calmer l’angoisse de cette fermeture à durée indéterminée. Il y avait urgence de retrouver la clientèle et, même si les protocoles sanitaires vont être encore plus contraignants, il y a un vrai soulagement pour des milliers d’artisans du Pays Catalan.

Mais notre soulagement a été de courte durée lorsqu’on a compris que, pour nos amis des bars, des discothèques et de la restauration, la fermeture continuait, pour plusieurs mois vraisemblablement. C’est une décision injuste pour tous ces professionnels qui ne demandent qu’à travailler et qui ont appliqué tous les protocoles qu’on leur imposait. Au-delà du sentiment d’injustice, il y a une vraie inquiétude sur les effets économiques de ces fermetures. Derrière chaque restaurant, il y a un boucher, un poissonnier, un boulanger, un pâtissier qui travaille. Il y a un plombier, un électricien, un peintre, un menuisier, un maçon qui vient faire des travaux, des réparations, des dépannages.  Autant de métiers de l’Artisanat qui vont, par ricochet, souffrir de ces fermetures injustes.

A tous nos collègues des bars, restaurants et discothèques, nous voulions apporter notre soutien. Ils sont, comme nous, des passionnés de leurs métiers, des amoureux du travail bien fait, la vitrine des savoir-faire français. Il n’y aura pas de relance de notre économie sans eux. Il y a urgence à les entendre.   

 

Robert MASSUET,

Président de l'UPA66