Vous êtes ici

Actualités

Gilets jaunes : nous ne ferons pas le service après-vente du gouvernement


Imprimer Envoyer par mail Partager sur Facebook Partager sur Twitter Partager sur Google+

Depuis le 17 novembre dernier, un mouvement citoyen a décidé de mener plusieurs actions pour faire connaître son mécontentement, sa colère et ses attentes. Le mouvement, inédit par la forme, avait souhaité se faire hors des syndicats et des partis politiques accusés – pas complètement à tort – d’être déconnectés de la base.

Pour ce qui nous concerne, et dès les premiers jours, il a été clair pour nous que notre organisation n’avait pas sa place parmi celles et ceux – notamment de nombreux artisans – qui filtraient les ronds-points ou les échangeurs d’autoroute. Parce que nous respectons ce mouvement, nous avons donc fait le choix de ne pas le parasiter avec nos banderoles et nos attentes corporatistes. Et nous ne changerons pas de position à ce sujet. Il suffit de voir ces hommes politiques enfilant dans l’urgence un gilet jaune par pur opportunisme pour comprendre que nous ne souhaitons pas offrir le même genre de spectacle.

D’un autre côté, on nous fait savoir que des organismes consulaires ou des organisations patronales veulent communiquer pour dire à ces gilets jaunes de rentrer chez eux et de cesser d’ennuyer les français. Nous ne nous joindrons pas non plus à eux.

‍D'abord parce que la manœuvre est absolument contreproductive : il faut avoir un logiciel du XXe siècle pour imaginer que ces discours vont sagement faire rentrer chez eux ceux qui campent depuis trois semaines sous des tentes plantées sur nos ronds-points.

Et puis surtout parce que nous pensons que nous n’avons aucune leçon à donner à ceux qui se mobilisent pour se faire entendre. D’une certaine façon, ce sont eux qui nous donnent une leçon en nous montrant que des gens sont capables de se rassembler pour se défendre, mission que nous arrivons nous-mêmes si difficilement à exécuter.

Alors, sortir du bois aujourd’hui pour aider un gouvernement qui n’a eu de cesse de nous expliquer que nous n’avions aucun intérêt et qu’il voulait un échange direct avec les français, très peu pour nous !... Ils voulaient un échange en direct, ils l'ont !!!. Alors il va falloir bouger, bouger vite et bien car personne ne peut être se satisfaire de la tournure et de la durée des événements. A vos responsabilités messieurs les élus, et ne comptez plus sur nous pour administrer les pilules.

 

 Robert Massuet,

Président UPA66