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L'Alliance économique a reçu la Ministre des Affaires Européennes


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Nathalie Loiseau, la ministre des Affaires européennes était venue, lundi, parler “Europe” avec les responsables professionnels des P.-O., cela dans le cadre d’une vaste consultation citoyenne. “Dites-nous comment l’Europe pourrait mieux correspondre à vos besoins” a-t-elle lancé à la centaine de professionnels présents.… Qui ne se sont pas privés de mettre sur la table les problèmes de concurrence déloyale avec leurs voisins espagnols du fait des distorsions de salaires, de charges et de réglementation.

Robert Massuet, pour l’UPA 66, a signalé ces “280 utilitaires comptabilisés en une journée, passant la frontière à Bourg-Madame” quand dans le même temps “les voisins du Sud pratiquent un protectionnisme”.

Stéphane Campilla, pour les taxis, a évoqué le problème d’inégalités concernant les maraudes électroniques et l’impossibilité pour les taxis français de récupérer leurs clients en Espagne quand les taxis espagnols peuvent venir récupérer leurs clients à Perpignan au nom de la libre circulation des biens, personnes et services.

Stéphane Regnier pour la CAPEB insistait quant à lui sur le fl éau du travail détaché : «Nous réclamons davantage de contrôles, on sait que des directives européennes ont été prises pour limiter les abus, mais si on ne vient pas contrôler les entreprises indélicates on n’aura aucune effi cacité. Les effectifs de l’Etat seraient mieux utilisés en luttant contre ceux qui font travailler des salariés étrangers dans des conditions déplorables, 15 heures par jour et les logent dans des baraques de chantier, plutôt que de venir voir si une entreprise qui fait de son mieux n’a pas oublié de signer un énième papier».

En réponse, la ministre indiquait, sur le travail illégal, “on ne doit pas hésiter à multiplier les contrôles”. Concernant les compétitions déloyales, “l’Europe s’est construite en mettant les enjeux sociaux de côté car elle n’en a pas la compétence”, a-t-elle rappelé. “Les pays l’ont jalousement conservée pour eux. Mais ce genre de logique n’a qu’un temps. Alors soit on est fataliste et on accepte le nivellement par le bas, soit on va vers la convergence. L’an dernier à Göteborg, en Suède, les chefs d’États et de gouvernements se sont réunis et ont fait une proclamation du droit social européen. Très bien. Ça ne coûte rien. Mais comment fait-on pour harmoniser les salaires ? On travaille sur un salaire minimum européen. On réfl échit à cette possibilité. Or ce n’est pas une compétence dont dispose la commission européenne. Ce serait donc fait sur la base de plusieurs États membres. Nous proposons que le versement de fonds européens soit conditionné à une convergence sociale et fi scale. C’est ce que nous mettrons sur la table à la négociation du prochain budget.