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Point de vue: French paradox


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Le projet de loi Macron donne une nouvelle fois l’occasion d’enfoncer quelques portes ouvertes sur un certain état d’esprit gaulois.

Pour ou contre le travail le dimanche ?

 

La question ressort du chapeau tous les six mois quand chacun récite inlassablement son discours, attendu, habituel, convenu. Et ceux qui sont contre l’ouverture des commerces le dimanche trouvent de plus en plus normal de faire leurs achats sur leurs sites préférés au moment où l’ecclésiastique prononce son sermon hebdomadaire. Et ceux qui souhaitent que les commerces ouvrent ne veulent pas pour autant travailler ce jour-là. Faire travailler les autres, oui, mais laissez-moi mon week-end à moi !

Reconnaissons tout de même qu’il peut y avoir quelque chose d’amusant ou de déconcertant quand des militants, davantage rompus aux idées de Pépone qu’à celles de Don Camillo, descendent dans la rue pour que l’on préserve le jour du Seigneur. Que les disciples de Che Guevara défendent les adorateurs de Jésus, et voilà qui donnerait presque envie aux plus intraitable des mécréants de croire en Dieu.

La réforme est toujours bonne... pour les autres!
 

Nous sommes tous atteints d’une forme de schizophrénie, frappés du syndrome NIMB (Not In My Backyard, soit littéralement « pas dans mon jardin »). Il faut des logements sociaux, mais pas en face de chez moi, il faut faire des réformes, mais pas dans ma profession… Tout le monde pleure la désindustrialisation du pays, mais au moment d’acheter son véhicule, certains trouvent normal d’opter pour une voiture fabriquée en Inde. Tout le monde pleure la disparition de l’Artisanat de proximité, mais il y a la queue devant les chaînes qui vendent du pain surgelé.
 

Les militants du made in France n’échappent pas à la règle : ils n’ont pas toujours de scrupules dès il s’agit de s’approvisionner en matières premières à l’étranger. Matières plus ou moins nécessaires à la réalisation de leur travail quand il s’agit des cigarettes ou d’alcool. Ce qui avait fait dire à un vigneron audois : « Ça vous coûte plus cher d’acheter vos produits phytosanitaires en Espagne, car il vous faut compter le prix du trajet, et ce que vous laissez chez les filles »… D’une certaine façon, la messe est dite.

Damien Ribeiro

(Secrétaire Général de l’UPA 66)