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Rejets liés à certaines activités : métiers de bouche, automobile, pressings, nautisme, peinture


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Bouchers

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La loi sur l’eau et les milieux aquatiques du 30 décembre 2006 précise que : le rejet d’eaux usées non domestiques, c’est à dire issues d’une activité spécifique, doit être préalablement autorisé par la collectivité compétente à l’endroit du déversement. Cette autorisation de déversement peut être complétée par une convention de raccordement

Le rejet ne doit pas porter atteinte au milieu naturel, aux réseaux d’assainissement et au bon fonctionnement des installations de traitement des eaux.

 

Stockage des produits

Afin d’éviter toute pollution de sol, les entreprises doivent stocker leurs produits et déchets dangereux dans des conditions très particulières : le local de stockage doit être à l’abri des intempéries, correctement ventilé et les produits doivent être placés sur des bacs de rétention.

Le bac de rétention a pour but de limiter les risques de pollution du sol et de la ressource en eau. Sa capacité doit pouvoir contenir les volumes de liquide qu’il supporte.

Métiers de bouche

Pour les métiers de charcuterie, de traiteur et de restaurateur - préparateur de plats à emporter, il faut considérer qu'un salarié présent en laboratoire de fabrication ou en cuisine participe au rejet d'environ 530 grammes de graisses par jour pour un volume moyen de 315 litres d'eaux usées de fabrication par jour (sans compter les eaux usées domestiques).

Impact : quand les eaux usées sont déversées directement dans le réseau d'assainissement, les graisses qu'elles contiennent refroidissent et se figent provoquant :

  • l'obturation et la corrosion des canalisations,
  • la production d'odeurs et de gaz toxiques qui peuvent être dangereux pour le personnel de l'assainissement,
  • une augmentation de la charge polluante organique,
  • une difficulté de traitement des graisses en station d'épuration urbaine (notamment par le développement de bactéries filamenteuses responsables de la formation de mousse à la surface des bassins des stations d'épuration qui limitent la clarification des eaux usées).

 

Le prétraitement est donc nécessaire car les rejets directs dans le réseau sont interdits. Mais avant de traiter, il convient de mettre en place certaines bonnes pratiques professionnelles 

  • Refroidir les eaux de cuissons grasses et extraire les graisses solidifiées avant de vidanger les effluents dans les égouts :
    • Directement dans les marmites de cuisson
    • Utilisation d’un bac tampon intermédiaire. Cela permet de ne pas ralentir l’activité professionnelle en termes d’utilisation des marmites de cuisson lors de fabrications intensives. La démarche est la suivante :
      • Etape 1 : les eaux de cuisson grasses sont transférées vers le bac tampon. La marmite de cuisson peut, à ce moment-là, être de nouveau utilisée pour une nouvelle cuisson.
      • Etape 2 : les eaux de cuisson grasses, en refroidissant, ont permis de séparer les graisses des eaux de cuisson. Les graisses solidifiées sont extraites et les eaux de cuisson dégraissées sont évacuées vers le prétraitement in situ des effluents graisseux d’origine animale pour plus de sécurité.
  • Récupérer les restes et résidus de nourriture lors de la plonge manuelle avant de vidanger l'évier.
  • Utiliser des paniers dans les bouches d'évacuation au sol pour filtrer les plus grosses matières solides tombées à terre.
  • Ne pas verser d’huiles végétales (friture, etc.) dans les égouts.

Certains déchets organiques, récupérés par l’application des bonnes pratiques professionnelles, peuvent être soit incorporés dans les Ordures Ménagères (négociation avec la collectivité), soit apportés en déchèterie si la collectivité l’a prévu, soit mélangés avec les os et suifs ou bien avec les MRS (négociation préalable avec l’équarisseur nécessaire).

 

 

Les solutions techniques de prétraitement in situ des effluents graisseux d’origine animale sont :

1. Le bac à graisses classique

2. Le séparateur à graisses autonettoyant par écrémage

3. Le séparateur à graisses autonettoyant par surverse

4. Le séparateur à graisses semi-biologique

 

Automobile

 

Rejets : eaux de lavages des véhicules, eaux de ruissellement sur les aires de stationnement, eaux de lavage des ateliers.

 

Bonnes pratiques :

- Demander une autorisation à la collectivité pour déverser les eaux usées professionnelles dans les réseaux relevant de sa compétence (en cas de rejet dans le réseau d’assainissement, le gestionnaire du réseau perçoit une redevance assainissement);

- Eviter tout rejet de produits toxiques à l’égout ou en milieu naturel ;

- Privilégier le raclage et le nettoyage à sec avant le lavage ;

- Utiliser des absorbants en cas de déversement accidentel ;

- Placer les fûts et bacs étanches de déchets dangereux sous rétention ;

- Pré-traiter avant rejet

 

PRE-TRAITEMENT AVANT REJET

Les ateliers dont la surface dépasse 2000 m² ou encore les stations service (installations classées pour la protection de l’environnement), et les aires de lavage de véhicules doivent obligatoirement être équipés d’un débourbeur-déshuileur.

Le principe de fonctionnement de l’installation est le suivant :

 

ETAPE 1 : DECANTEUR (DEBOURBEUR)

ETAPE 2 : Séparateur à hydrocarbures (déshuileur) : 

  1. Piège les matières lourdes (sable, boue) contenues dans les eaux ;
  2. Calme les turbulences de l’effluent avant passage dans le séparateur.
  3. Piège les hydrocarbures en suspension dans les eaux.

 

Fonctionnement

Gravité : les particules lourdes en suspension dans l’eau se déposent au fond de l’appareil.

Gravité : les hydrocarbures, de densité inférieure à celle de l’eau, remontent en surface.

 

Destination : Les eaux débarrassées des matières lourdes sont dirigées vers le séparateur à hydrocarbures.

Les eaux claires sont évacuées en partie basse de l’appareil vers la canalisation de sortie.

Le principe de séparation par l’effet de pesanteur n’est efficace que lorsque les hydrocarbures ne sont pas émulsionnés dans les eaux de lavage par l’action chimique des détergents ou l’action mécanique du nettoyeur haute pression.

En cas de formation d’émulsion, il est possible de s’équiper d’un « séparateur à coalescence » ou d’opter pour des détergents formant une émulsion non stable.

Faites dimensionner l’appareil par un fournisseur, en fonction du débit d’eau à traiter. Pour une efficacité maximale de votre appareil, faites-le entretenir par une société spécialisée au moins une fois par an. Les déchets issus de cet entretien appartiennent à la catégorie des déchets dangereux et doivent donc faire l’objet d’une collecte et d’un traitement par un prestataire spécialisé.

 

Peinture carrosserie :

Le nettoyage des pistolets de peinture est généralement réalisé par des appareils utilisant soit du solvant en circuit fermé pour les produits de finition solvantés tels que les vernis, soit de l’eau lessivielle pour les produits de finition en phase aqueuse, les peintures.

Pour rappel, il existe des aides pour acheter ce type de matériel via l’agence de l’eau, mais aussi éventuellement avec la CARSAT LR.

A noter : dans l’automobile, le professionnel peut tout à fait facturer au client le traitement des déchets.

 

Pressings 

Un arrêté du 5 décembre 2012 renforce la réglementation sur les pressings en organisant à terme la substitution de l'utilisation du perchloroéthylène par des solvants moins dangereux. L'arrêté prévoit l'interdiction progressive des machines utilisant cette substance lorsque l'installation de nettoyage à sec est située près de locaux occupés par des tiers.
 

Pressings utilisant des solvants pour le nettoyage à sec et le traitement de textiles ou vêtements

Les pressings utilisant des solvants pour le nettoyage à sec et le traitement de textiles ou vêtements sont soumis à la rubrique n°2345. Ces pressings sont ainsi soumis à déclaration ou à autorisation selon les seuils fixés par la nomenclature ICPE et les prescriptions applicables sont prévues par l'arrêté du 31 août 2009.

La capacité nominale (1) totale des machines présentes dans l'installation étant :

1. Supérieure à 50 kilogrammes ; Autorisation

2. Supérieure à 0,5 kilogramme et inférieure ou égale à 50 kilogrammes : Déclaration et contrôle

 

L'impact des rejets d'un pressing de nettoyage à sec sur le milieu aquatique

Le rejet d'eaux polluées au perchloréthylène dans le réseau entraîne, y compris à très faible concentration :

  • la pollution des cours d'eau, des sols et des nappes souterraines,
  • la détérioration de la faune et de la flore aquatique,
  • le dysfonctionnement des stations d'épuration collectives,
  • l'impossibilité de valoriser les boues résiduaires des stations collectives,
  • de graves problèmes de potabilisation de l'eau,
  • des risques pour la santé et pour l'environnement,
  • des risques pour le personnel d'assainissement qui peut entraîner des consignations de réseau.

 

 

Nautisme – entretien bateaux

 

Eaux noires : favoriser au maximum la collecte et le traitement des eaux usées des bateaux.

La station d'avitaillement comprend-t- elle un séparateur d'hydrocarbure (normatif) ?

Le bord des quais est-il équipé de gouttières de récupération des eaux pluviales ?

De pompes de pistolets anti-gouttes ?

L'exploitant prévoit-il des feuilles d'absorbants pour les déversements et la collecte de ces absorbants souillés d'hydrocarbures dans un bac spécifique ?

Le port est-il équipé d'une station de pompage et de traitement des eaux de cale pour pomper les eaux particulièrement chargées ?

Quelles mesures sont prises pour favoriser l'emploi de produits biodégradables (détergents, produits ménagers) limitant les impacts sur l'environnement ?

 

Carénage de bateaux : sont concernés les chantiers de carénage de bateaux. En effet, lors de l’opération de carénage, la peinture antifouling présente sur la coque des bateaux est « décollée » en même temps que les algues et les coquillages grâce à l’utilisation d’un laveur haute pression.

Actuellement, peu de chantiers de carénage sont équipés d’un système de collecte et de traitement de ces effluents. De ce fait, les composants chimiques constitutifs des peintures antifouling se retrouvent dans le milieu naturel. Pris au cas par cas, les petits chantiers de carénage représentent une faible source de pollution du milieu marin ; les rejets de ces chantiers sont d’ailleurs trop faibles pour être soumis à une redevance sur l’eau ou parfois, pour certains d’entre eux, être concernés par une réglementation telle que celle relative aux Installations Classées pour la Protection de l’Environnement ou la Loi sur l’Eau.

La mise en place d’une aire de carénage étanche et solide est un enjeu dans la problématique de traitement des eaux afin :  

-De collecter les effluents à traiter en un point unique et les diriger vers le système de traitement adapté  

-D’éviter une pollution directe des sols et des milieux naturels environnants par les eaux souillées du chantier

Le principe consiste à stocker ensuite les eaux usées, les prétraiter, et les faire enlever en tant que déchets dangereux.

MOINS DE  400 BATEAUX/AN **

[traitement1] Cuve Hors Sol =>  peu de génie civil, alimentation via une pompe de relevage, décantation & Filtration sur skid, rétention des hydrocarbures, absorption de la pollution dissoute.

• Les MES décantent et sont concentrées au sein du cône d’épaississement

• Les hydrocarbures ayant une densité inférieure à celle de l’eau se retrouvent bloqués dans l’ouvrage via une cloison siphoïde

•Un skid de filtration dans le local technique permet d’abattre la pollution dissoute résiduaire (HAP, pesticides etc.)

** PLUS DE  400 BATEAUX/AN *

Cet ouvrage permet une décantation poussée grâce à un traitement par batch. Afin d’assurer une réelle phase de décantation, l’ouvrage bi-compartimenté est dimensionné pour garantir un temps de séjour hydraulique optimal.


• Les hydrocarbures ayant une densité inférieure à celle de l’eau se retrouvent bloqués dans l’ouvrage via une cloison siphoïde

• L’intégration d’un filtre coalesceur permet de par sa structure en nid d’abeille d’optimiser le pouvoir de flottation des plus fines gouttelettes d’hydrocarbures en les agglomérant entre elles.

•L’effluent subit une percolation dans filtre hors sol sur mélange de substrat activé zéolithique/charbon actif afin d’abattre la pollution dissoute résiduaire (HAP, pesticides etc)

 

 

Peinture en bâtiment

 

Voir dossier spécifique action matériel de nettoyage en circuit fermé spécial peintres.