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Robert MASSUET, nouveau Président de l’UPA


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Le bureau de l’UPA du 23 janvier dernier a donc désigné son nouveau Président, il s’agit de Robert MASSUET, artisan menuisier à Thuir. Il prend la suite de Robert BASSOLS, actuel Président de la Chambre de Métiers qui avait fait savoir qu’il n’entendait pas cumuler les deux fonctions. Rencontre avec le nouveau représentant syndical des artisans.

 

L’écho : Robert, depuis plusieurs années vous présidez la CAPEB (Confédération artisanale des petites entreprises du bâtiment), vous voilà à présent à la tête de l’UPA, qu’est-ce que cela signifie pour vous ?

Robert Massuet : C’est une évolution logique, il faut d’abord bien connaître son secteur avant de prétendre défendre l’ensemble de l’Artisanat. Robert Bassols nous avait bien dit que s’il était élu à la Chambre de Métiers il ne garderait pas la tête de l’UPA, donc quand nous avons réuni toutes les familles de l’Artisanat pour organiser la suite, mes collègues m’ont affiché leur confiance. J’ai aussi eu l’aval de la CAPEB, c’était le moment pour y aller. C’est donc un sentiment de fierté, mais j’ai bien conscience de tout ce qui doit être entrepris pour que l’Artisanat ne soit pas le grand oublié des politiques. Et puis je tiens à préciser que tous ces mandats sont totalement bénévoles. Nous n’avons pas de jetons de présence: on ne gagne pas sa vie en s‘impliquant dans nos structures, mais on peut y donner du sens.

 

L’écho : Vous vous êtes fait connaître par des actions coup de poing quand vous avez pris la tête de la CAPEB – on pense aux murs aux domiciles des députés ou à la frontière espagnole- allez-vous continuer dans ce sens ?

Robert Massuet : Je ne cherche pas à faire le spectacle, simplement quand on ne nous entend pas j’estime que notre devoir de représentants des artisans, c’est de hausser le ton. Donc oui, chaque fois que nous aurons face à nous des décisions injustes, des dangers pour notre secteur et que nous n’aurons pas d’autres solutions, il faudra muscler nos interventions. Ça n’empêche surtout pas de contribuer à toutes les actions en faveur de notre territoire, bien au contraire, on se doit d’être force de proposition. Mais disons qu’aujourd’hui une organisation patronale comme l’UPA doit agir à plusieurs niveaux : en proposant des services à ses adhérents, en les représentant auprès des différents élus, et parfois en haussant le ton pour rappeler que nous ne sommes pas une variable d’ajustement. Je rappelle que nous sommes 12 500 entreprises artisanales et que cela représente plus de 31 000 actifs dans notre département. On doit renforcer le sentiment d’appartenance à l’Artisanat. Nous devons lutter contre l’individualisme qui nous touche aussi. Quand un artisan est attaqué nous devons arriver à ce que tous les artisans se sentent touchés. Sans ça, aucune mobilisation n’aura d’intérêt. Il ne faut donc pas tout attendre de nous, chacun a sa part d’efforts à fournir pour que nos actions portent.

 

L’écho : Quels seront vos premiers chantiers ?

Robert Massuet :  Il faudra être actif de tous les côtés. Je crois que l’on doit défendre les spécificités de l’Artisanat catalan, surtout dans cette immense région où nous sommes noyés. Les ferronniers, le Grenat de Perpignan, les coques catalanes, les constructions typiques, sur tous ces sujets on doit avoir un vrai plan de développement avec l’ensemble des financeurs. C’est d’ailleurs lié à d’autres sujets comme le tourisme : si l’on veut monter en gamme on doit être fiers de ce qui fait notre identité ; si on part sur des produits génériques nous n’arriverons pas à attirer une autre clientèle. Sur un autre sujet, nous allons avoir un moment très important cette année avec les élections aux Prud’hommes : l’UPA aura des représentants qui siègeront parmi les juges, c’est une nécessité. Nos ressortissants sont de plus en plus attaqués parce que les lois sont de plus en plus complexes et que dans une petite entreprise il est impossible de tout suivre. Nous devons donc avoir des artisans dans cette instance pour prendre en compte notre réalité. Enfin il y a le rapprochement avec les professions libérales qui est souhaité au niveau national, il faudra voir localement ce qui est envisageable et surtout si ça peut être favorable aux petites entreprises de l’Artisanat.