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Pourquoi nous n’organiserons pas le grand débat


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Empêtré dans l’interminable crise des gilets jaunes, le gouvernement a décidé de lancer, sur l’ensemble du territoire, un grand débat. A cette occasion, nous apprenions l’existence de la CNDP (commission nationale du débat public). Son rôle est « de faire respecter et d’assurer la correcte mise en place des procédures de démocraties participative prévues par la loi ou promues de manière volontaire par les pouvoirs publics ».  On apprenait également que sa présidente, l’ancienne judokate Chantal Jouanno percevait, entre autre, une rémunération brute de 14 700€ pour assurer jusqu’alors cette noble mission. Bien entendu quand il s’est agi de trouver, parmi tous les comités Théodule, celui qui allait s’occuper de ce grand débat, on a pensé à Mme Jouanno et à la CNDP, ça paraissait logique. Or, la Présidente de la CNDP a rapidement fait savoir qu’elle ne s’occuperait pas de ce dossier.

L’histoire s’arrêtera là pour nous ; nous n’avons pas cherché à savoir si elle conservait son salaire, si elle restait en poste ou si elle se verrait attribuer une retraite bonifiée pour ses bons et loyaux services rendus à la nation. Nous avons juste noté qu’une éminente spécialiste, largement rétribuée, s’était sentie incapable d’organiser ce fameux grand débat. Petite organisation professionnelle de province, nous avons déduit que nous serions incapables d’organiser un tel débat. Nous rappellerons simplement que depuis des années nous faisons remonter les revendications des petites entreprises de proximité et que nos intérêts n’ont jamais été véritablement pris en compte.

Alors si le gouvernement veut connaître nos propositions, qu’il prenne n’importe lequel de nos cahiers de doléances de ces 20 dernières années, qu’il s’y plonge, et qu’il se bouge. Nous gagnerons tous du temps, parce que les artisans n’ont pas un emploi fictif et que le pays n’a plus de temps ni d’argent à perdre.